Je suis toujours fascinée de constater combien une frontière
change tout alors qu'intrinsèquement, il ne s'agit que d'une ligne virtuelle...
Arrivée en Chine, l'atmosphère est différente. Ce n'est pas dû qu'aux écriteaux
illisibles, une ambiance appliquée et silencieuse règne dans la rue qui mène à
la douane : des tonnes de marchandises transitent par ici mais il n'y a plus ni
les klaxons ni les cris... Les camions sont déchargées sur des charrettes,
seules autorisées à passer le pont.
Nous nous rendons à la gare routière. Le plan initial est :
Yuangyang, au coeur des rizières en terrasse. Manque de pot, il n'y a plus de
bus aujourd'hui. Tant pis, nous en prenons un autre qui nous avance un peu et
c'est comme ça que nous arrivons à Mengzi.
Sur la carte, c'est un tout petit point...En vrai, c'est une
mégapole au milieu des montagnes ! Une sorte de Las Vegas qui attendrait ses
habitants. Des dizaines de milliers (sans exagérer !) d'appartements ont été
construits : dans des tours, dans des barres de HLM, dans des petits
lotissements, dans des résidences... et seulement 1 sur 10 est occupé !
Ce que j'attendais au début du voyage arrive maintenant : on
ne comprend rien et personne ne nous comprend ! aucun repère nulle part !
Miraculeusement, une jeune fille à la gare parle un peu anglais et nous aide à
trouver un hôtel autour de la gare routière. Je me crois dans les quartiers
sordides du 13ème ! Ca pue... et il n'y a pas d'électricité ; on nous en promet
pour 21h (on l'attend toujours).
Nous nous baladons aux alentours et découvrons une charmante
résidence de luxe (interphone à chaque entrée, petite rivière avec pont)
quasi-désertique. Nous croisons un cours de danse/gym en pleine rue, et deux
boutiques éclairées dans la nuit, aussi différentes qu'inattendues : un vendeur
d'instruments et une espèce de garderie, à moins que ce soit un studio de
photos pour enfants... en tous cas, il y avait 5 baignoires !(genre toilettage
pour chien).
Nous sommes attirés par une cuisine avec pignon sur rue. Il
s'agit bien d'un restaurant ! Comme nous n'avons aucune idée des prix ou des
menus, nous proposons de donner 40¥ (8€) aux propriétaires pour qu'ils nous
fassent ce qu'ils veulent à manger !
La dame appelle sa fille au téléphone pour faire la
traduction : Les plats se succèdent, nous aurons droit à un festin.
Grace - de son nom anglais - nous traduira aussi nos prénoms
en idéogrammes.
Nous allons nous coucher après une grosse séance-photos avec
Grace et ses parents...
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