La bicyclette est vraiment notre moyen de découverte et de locomotion préféré. Le bon rythme pour voir les choses (et pour moi les photographier), une petite brise qui vous rafraîchit... Le bonheur !
Hier, nous avons découvert la suite de la côte Ouest de l'île : c'est beau ! Les guesthouses n'ont pas encore totalement envahi ce morceau, seules quelques maisons sont en construction sur ce tronçon, face à la rivière, au milieu des palmiers...
Je m'arrête au bord du ravin pour prendre des gosses en photo. Je sens un choc et me voilà (encore !) les 4 fers en l'air ! Mon portable vole, mon vélo tombe dans le (mini) ravin... Je n'ai rien vu venir ! Et pour cause, c'est un type (occidental) qui m'est rentré dedans ! Complètement stone, il a perdu le contrôle de sa moto... Il se confond en excuses et finit par dire que "ça aurait pu être pire !" C'est vrai : le vélo est remonté, le portable réassemblé... Et moi je m'en tire avec deux bleus ! Tout ça nous rappelle que l'assurance s'est terminée il y a 6 jours, faudrait peut-être voir à la remettre à jour !
Aujourd'hui, les filles et moi partons en éclaireuses repérer la "plage" où nous nous baignerons demain. Un pont, vestige du chemin de fer que les français ont tenté de mettre en place ici, relie les deux îles : Don Det, la nôtre ; et Don Kon, celle où se trouvent les plages et les chutes... Bref, tout ce qui est intéressant ! Jf refuse de payer le péage exhorbitant et reste faire la sieste. Finalement, les filles et moi passons en lousdé... C'est toujours 10 euros de gagné !
En chemin, nous croisons beaucoup d'enfants. Ceux qui ne sont pas à l'école (trop jeunes ou trop pauvres) ont toujours un truc à faire. Je suis frappée de constater combien - déjà tout petits - ils sont libres et indépendants. Il n'est pas rare de voir des bébés qui marchent à peine, laissés seuls à la maison, au mieux sous la surveillance de leur frère ou soeur à peine plus grand...
Les garçons savent très vite pêcher ou attraper des grenouilles, emprisonner des grosses cigales bruyantes pour les faire griller ; les filles s'occupent de l'eau ou marchent, déterminées, vers un endroit mystérieux. Tous ont un regard sérieux quand ils nous croisent, plus que leurs parents. Contrairement au Cambodge où tous les gosses nous saoulaient avec leur "hello", ici, ce sont les parents qui nous lancent des "sabaadi" enjoués et qu'on entend chanter à longueur de temps. Les enfants rient quand ils sont en groupe, à sauter dans l'eau, courir après les poules, martyriser les chiots ou lancer des cailloux aux copains....
Nous atteignons notre but :
La plage est superbe, sauvage, déserte. L'eau méga chaude et le sable brûlant... Le paysage est à couper le souffle ; les "4000 îles" portent bien leur nom : partout, des morceaux de rochers émergent, formant des îlots plus ou moins grands... Et comme de bien entendu trois petits restaus fournissent le déjeuner. Cool !:-)
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